Présentation de l’éditeur :
Violence et symbolicité coloniale dans « Les ténèbres extérieures » de Raphaël Confiant
Presses Académiques Francophones (25 septembre 2017)
Pour son neuvième récit, à la frontière de plusieurs genres, à la fois analyse historique, critique politique, fiction, description anthropologique, regard intérieur, sur le régime dictatorial de François Duvalier en Haïti, Raphaël Confiant a choisi un titre emblématique : Les ténèbres extérieures. Le titre du roman traduit, en premier lieu, la vision résolument négative du monde extérieur, situé hors de l’île, qu’entretient François Duvalier et, en second lieu, la fermeture physique à ce monde qu’impose le dictateur, l’impossibilité ou du moins l’extrême difficulté de fuir l’univers insulaire. La résistance à la violence omniprésente et à la symbolicité coloniale, conduisant à la réitération de l’assujettissement, se construit, finalement, dans et par la mémoire, en particulier celle des « disparus ». La mémoire s’avère un exercice de totalisation sans règle, susceptible de laisser un droit de cité à toutes les singularités, tous les témoins. En cela, elle est la figuration d’une liberté qui suppose la transindividualité, c’est-à-dire la possibilité de se recomposer sans cesse et de parvenir à réaliser la médiation des possibles.
Biographie de l’auteur :
Emmanuelle Recoing consacre ses recherches aux littératures antillaises, à la littérature afro-américaine et aux relations entre littérature et Histoire. Sa thèse de doctorat portait sur la représentation de l’espace dans les littératures antillaises contemporaines. Ses articles récents étudient les rapports entre idéologie et langage.
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