L’on connaît l’œuvre romanesque du guadeloupéen Ernest Pépin, malheureusement moins son œuvre poétique pourtant majeure. L’anthologie A tout pays dédié de sa poésie, parue aux éditions Eliott, remédie à ce manque et vous en trouverez ci-dessous le quatrième de couverture et le texte de second rabat :
« La présente anthologie de poèmes pour la plupart inédits d’Ernest Pépin est celle d’un petit pays trop méconnu : la Guadeloupe. Ernest Pépin en est un haut représentant. Son œuvre poétique, majeure, entre en dialogue avec celles de Saint-John Perse,d’Édouard Glissant ou d’Aimé Césaire.
Ô Guadeloupe ! Mais il n’est pas de Guadeloupe qui ne soit un pays. Mais il n’est pas de « petit pays » qui ne soit au monde.Cette anthologie en est son Chant Général. »
Texte de second rabat :
Notre mer parle une autre langue
Et que nous soyons blancs, noirs
ou métis, importe peu à son délire.
La Caraïbe est froissée d’îles.
Un ballet de tortues !
Douleurs incandescentes !
Et si la mer est euphorique
c’est qu’elle a des contes
pour se consoler.
Un autre monde surgi
de la côte du monde.
A tout pays dédié, Ernest Pépin. Édition établie par Guillaume Robillard et Dominique Labays. Postface et glossaires de Guillaume Robillard. Paris, Eliott, coll. « Les langues du poème », 216 p., 19 €.