Published by Duke University Press in 2017, Archipelagic American Studies is a volume of essays that departs from conventional narratives of the United States and the Americas as fundamentally continental spaces. To this end, the volume’s twenty-three contributors theorize America as constituted by and accountable to an assemblage of interconnected islands, archipelagoes, shorelines, continents, seas, and oceans. They trace these planet-spanning archipelagic connections in essays on topics ranging from Indigenous sovereignty to the work of Édouard Glissant, from Philippine call centers to US militarization in the Caribbean, and from the great Pacific garbage patch to enduring overlaps between US imperialism and a colonial Mexican archipelago. Shaking loose the straitjacket of continental exceptionalism that hinders and permeates Americanist scholarship, Archipelagic American Studies asserts a more relevant and dynamic approach for thinking about the geographic, cultural, and political claims of the United States within broader notions of America.
Archipelagic American Studies frequently draws on the insights of Édouard Glissant as one of the world’s most significant archipelagic thinkers. In their introduction to the book, editors Brian Russell Roberts and Michelle Ann Stephens interweave Glissant’s interest in chaos and shorelines with the thought of Benoit Mandelbrot, whose work on island shorelines helped give rise to the study of fractal geometry. The introduction also discusses a Glissantian mode of archipelago-oriented “distant reading” that arose before the term was made famous by Franco Moretti. Several other essays in the volume also engage deeply with Glissant’s archipelagic thinking, including J. Michael Dash’s “The Stranger by the Shore: The Archipelization of Caliban in Antillean Theatre.”
The full text of Roberts and Stephens’ introduction to Archipelagic American Studies is available on edouardglissant.world: Intro to Archipelagic American Studies
Brian Russell Roberts is Associate Professor of English, Humanities College Professor, and Director of American Studies at Brigham Young University. He has been a Fulbright Senior Scholar at Universitas Sebelas Maret in Indonesia, and has recently co-translated Oceans of Longing: Nine Stories by Sitor Situmorang (Silkworm/University of Washington Press, 2018). He is currently completing a book titled Borderwaters: Amid the Archipelagic States of America, contract with Duke University Press.
Michelle Ann Stephens is Dean of the Humanities and Professor of English and Latino and Caribbean Studies at Rutgers University, New Brunswick. Among other works, she is the author of Skin Acts: Race, Psychoanalysis and The Black Male Performer (Duke 2014), and the exhibition catalog Relational Undercurrents: Contemporary Art of the Caribbean Archipelago, co-edited with Tatiana Flores (Duke 2017). She is a practicing psychoanalyst and currently working on a project entitled, “Insular Encounters: Worlds of Color in the Archipelagic Caribbean.”
‘Traduction française Caroline Trenda doctorante en géographie politique et culturelle, Université de Rouen :
Publiées par Duke University Press en 2017, les Archipelagic American Studies, ou Etudes archipéliques américaines, est un recueil d’essais s’écartant des récits conventionnels sur les États-Unis et les Amériques en tant qu’espaces continentaux. A cette fin, les 23 contributions de cet ouvrage théorisent l’Amérique comme constituée et responsable d’un assemblage d’îles, d’archipels, de littoraux, de continents, de mers et d’océans interconnectés. Les relations archipéliques planétaires sont retracées dans des essais dont les sujets vont de la souveraineté indigène aux travaux d’Édouard Glissant, des centres d’appels (call centers) basés aux Philippines à la militarisation américaines des Caraïbes, et de la grande poubelle du Pacifique à l’emprise durable de l’impérialisme étasunien sur l’archipel colonial mexicain. Secouant l’exceptionnalisme continental qui entrave et imprègne le milieu académique américain, les Archipelagic American Studies proposent une approche plus pertinente et plus dynamique afin de penser les revendications géographiques, culturelles et politiques des États-Unis grâce des notions dépassant les frontières de l’Amérique.
Les Archipelagic American Studies s’appuient très souvent sur la vision d’Édouard Glissant, considéré comme l’un des penseurs de l’archipélisation les plus importants au monde. Dans leur introduction, les directeurs de l’ouvrage, Brian Russel Roberts et Michelle Ann Stephens, mêlent l’intérêt de Glissant pour le chaos et les littoraux à la pensée de Benoît Mandelbrot, dont le travail sur les îles littorales a aidé à l’émergence des études sur la géométrie fractale. Cette introduction aborde également le mode glissantien d’une « lecture distanciée » axée sur l’archipel, apparue bien avant que le terme ne soit popularisé par Franco Moretti. Plusieurs essais présents dans cet ouvrage s’engagent aussi plus profondément avec la pensée archipélique de Glissant, il en est ainsi de « The Stranger by the Shore : The Archipelization of Caliban in Antillean Theatre » J. Michael Dash.
Le texte complet de l’introduction de Archipelagic American Studies par Roberts et Stephens est disponible sur le site edouardglissant.world : Intro to Archipelagic American Studies
Brian Russel Roberts est professeur associé d’anglais, professeur de sciences humaines et directeur du département d’études américaines à l’université de Brigham Young. Il a été directeur de recherche à l’université Sebelas Maret en Indonésie, et a récemment co-traduit l’ouvrage Oceans of Longing : Nine Stories by Sitor Situmorang (Silkworm/University og Washington Press, 2018, non-traduit en français). Il est en train de terminer le livre Borderwaters : Amid the Archipelagic States of America, chez Duke University Press.
Michelle Ann Stephens est doyenne du departement des Sciences Humaines, professeure des Études anglaises, latines et caribéennes à l’université de Rutgers, new Brunswick. Parmi d’autres travaux, elle est l’auteure de Skin Acts : Race, Psychoanalysis and The Black Male Performer (Duke, 2014, non-traduit en français), et du catalogue d’exposition Relational Undercurrents : Contemporary Art of the Caribbean Archipelago, co-écrit par Tatiana Flores (Duke, 2017, non-traduit en français). Elle pratique la psychanalyse et travaille actuellement sur un projet intitulé « Insular Encounters : Worlds of Color in the Archipelagic Caribbean ».