Rabat
Dans le recueil Fastes, dont la Présentation est le texte suivant :
« Allouer à l’éloge une géographie souterraine, d’où les ruptures ne s’effacent pas…Rappeler voyants et demeurants, qu’ils se reconnaissent entre eux…
Mon temps s’est pris à leurs images : pays et bois qui me hélèrent, sables où j’ai erré.
Leur offrir un convenir de langage et d’obscurité, par où perdure en un tout l’imprévu de la parole : comme d’une épaille grandissant ses lunes, sur des ombres toujours sculptées. »,
Ce court poème sobrement intitulé Rabat[1] :
« Le vent en goule aboyait au métal
Son soleil blanc n’a ravines ni plaies
Tout l’après-midi une feuille s’est tenue
Terrée, à mi-rang de falaise »
[1] Poèmes complets, Paris, Gallimard, 1994, p.380.